Gaspésie, 3ème partie : Penn-ar-Bed
14/02/2021 in TravelUne pluie fine tombe discrètement sur le secteur nord du camping Cap-Bon-Ami, comme soucieuse de ne pas brusquer les campeurs qui émergent tranquillement de leurs tentes.
Une pluie fine tombe discrètement sur le secteur nord du camping Cap-Bon-Ami, comme soucieuse de ne pas brusquer les campeurs qui émergent tranquillement de leurs tentes.
Culminant à près de 1150 m, le mont Albert est l'un des nombreux sommets des monts Chic-Chocs qui, au-delà d'avoir le nom d'une rubrique de tabloi, font partie de la grande chaine des Appalaches.
Le tour de la Gaspésie représente une boucle de 885 km que nous avons décidé d'entreprendre par le nord, dans le sens des aiguilles d'une montre.
L'après-midi vient juste de débuter son service, et la Avenida Central de San José grouille d'une activité qui vient quelque peu désavouer notre perception initiale de la ville.
Le poids des corps avachis fait grincer les cordes des hamacs qui tanguent doucement, solidement rivés aux poutres de la terrasse. Inlassablement, un ventilateur fixé au plafond oscille entre les deux lits suspendus, s'attardant quelques secondes sur l'un avant de revenir précipitamment à l'autre, comme s'il était en proie à un dilemme insurmontable.
Inlassablement, centimètre après centimètre, je sens le courant m'entrainer vers le large alors que je me laisse dériver à la surface de l'eau. Le soleil me chauffe la nuque et les épaules entre le va-et-vient rafraîchissant des vagues, soulevant des nuages de sable qui m'empêchent de clairement distinguer le fond.
Depuis la terrasse ombragée de la villa divisée en petits appartements, nous parcourons les pages du Lonely Planet consacrées à Tamarindo, une ville côtière un peu plus au nord où nous envisageons de passer la journée du lendemain.
Midi. Sous un soleil de plomb, nous roulons au ralenti sur la piste poussiéreuse du parc national de Palo Verde, à la recherche d'une place où se garer. La chaleur pénètre l'habitacle malgré la climatisation ; nous repérons un emplacement à l'ombre d'un arbre, non loin d'un petit groupe d'ouvriers visiblement en pause déjeuner.
Assis à l'arrière d'un taxi, nous regardons défiler les rues du centre encore endormi de La Fortuna - ses commerçants et ses tour-opérateurs, levant les rideaux des boutiques et sortant tranquillement leurs stop-trottoirs - puis nous nous engageons sur la Calle 506, en direction du volcan Arenal.
Installés à l'arrière du petit van immobilisé au milieu de la cour, moteur allumé, nous attendons tranquillement que les prochains passagers finissent de se préparer.