Costa Rica part 10 : Santa Teresa
15/12/2019⏮ Costa Rica part 9 : nidos de gallinas
Mardi 2 avril 2019
Le poids des corps avachis fait grincer les cordes des hamacs qui tanguent doucement, solidement rivés aux poutres de la terrasse. Inlassablement, un ventilateur fixé au plafond oscille entre les deux lits suspendus, s'attardant quelques secondes sur l'un avant de revenir précipitamment à l'autre, comme s'il était en proie à un dilemme insurmontable. Par-delà la balustrade, un buisson fleuri est le théâtre silencieux d'un ballet aérien, des colibris et des papillons virevoltant et passant de fleur en fleur comme l'on passe de partenaire en partenaire dans une danse populaire.
Le cadre inspire le calme, mais un chœur d'oiseaux invisibles en a résolument décidé autrement, lancés à gorges déployées dans un assourdissant concert nous donnant l'impression de nous être arrêtés au milieu d'une volière tropicale.
Il en faudrait beaucoup plus pour nous émouvoir cependant : entre la sortie kayak de la veille, la randonnée au refuge des tortues puis les heures de conduite sur piste, nous sommes complètement rincés et avons décidé de tout mettre sur pause le temps d'une journée.
Après un brunch tardif dans un café de la Calle Cóbano, artère principale et unique de la ville, nous nous posons sur Playa Santa Teresa pour le reste de la journée, ne remontant qu'en début de soirée pour aller diner, des grains de sable entre les orteils.
Mercredi 3 avril 2019
Similaires par bien des aspects, Santa Teresa et Sámara ont pourtant des atmosphères bien distinctes. Comme nous arpentons la très fréquentée Calle Cóbano pour nous rendre à un cours de yoga matinal (qui a dit « cliché » ?), nous croisons la route de nombreux cyclistes aux pieds nus et de buggies qui soulèvent de petits nuages de poussière sur leur passage. Les peaux sont brunes, les cheveux en bataille et saupoudrés de sel et, bien qu'il y ait beaucoup moins d'enfants, la moyenne d'âge est perceptiblement plus basse que celle de Sámara ; il y a aussi plus de bars, quelques clubs, et l'on discernerait presque une odeur de wax dans l'air .
Pas de doute, Santa Teresa est un spot de surfeurs.
La leçon de yoga passée (une première pour moi, confirmant si besoin était que j'ai la souplesse d'un pied de biche), nous avons fait le tour des activités programmées de la journée. Histoire de rentabiliser notre dernier jour de location de voiture, nous nous rendons à Mal País, un petit port de pêche voisin disposant de sa propre plage. Nous délaissons cependant celle-ci au profit de Playa Cuevas, une petite plage à l'abri des regards située juste un peu plus au sud.
Nous remontons ensuite à Carmen, village dans le prolongement de Santa Teresa, où nous rendons les clés de la voiture avant de fouler le sable de Playa Carmen, d'où l'on admire un coucher de soleil aux couleurs des plus dramatiques en compagnie d'un thermos de Pura Vida.
Costa Rica part 11 : ¡ Pura Vida ! ⏭
Infos pratiques
Nous avons brunché au Zwart Café, sympathique endroit qui fait aussi galerie d'art.
Les burgers du Burger Rancho sont tout à fait décents.
Nous nous sommes faits un petit plaisir en dînant au Bajo el Arbol, un restaurant assez dispendieux mais aux tapas excellentes.
Côté mobilité, avoir une voiture sur Santa Teresa n'est pas très utile. Si vous restez dans le coin, le plus simple est de louer un buggy (ATV) ou des vélos.
Enfin, pour rejoindre Jacó depuis Santa Teresa, la société Zuma Tours propose un service de transport en bus puis en bateau.