Costa Rica part 8 : Sámara, c'est oui
24/11/2019⏮ Costa Rica part 7 : Palo Verde
Samedi 30 mars 2019
Depuis la terrasse ombragée de la villa divisée en petits appartements, nous parcourons les pages du Lonely Planet consacrées à Tamarindo, une ville côtière un peu plus au nord où nous envisageons de passer la journée du lendemain.
Réputée pour ses spots de surf, elle fait partie de ces endroits de la région que nous avons sur notre radar, et que nous comptons visiter en nous servant de Sámara comme port d'attache. Le petit bémol étant que, si les deux villes sont relativement proches l'une de l'autre, la route qui longe la côte ressemble beaucoup à une piste de motocross, ce qui a tendance à considérablement augmenter les temps de trajet.
Derrière nous, dans l'allée menant au grand portail de bois, le linge s'égoutte lentement depuis l'étendoir placé en plein soleil, comme une perfusion avidement absorbée par le béton brûlant. Nous n'avons pas perdu de temps : en l'espace d'à peine deux heures, nous avons déjà fait les courses, une machine à laver, préparé le petit-déjeuner et commencé à planifié les prochains jours.
Nous restons silencieux quelques instants, perdus dans nos pensées, puis nous refermons le guide sur la table en marbre, finissons nos sandwiches banane-beurre de cacahuètes et décidons d'annuler tous nos plans pour rester à Sámara.
La vérité est que, après toute une semaine passée à crapahuter de ville en village, de montagne en volcan, et de jungle en plaine, nous avons juste envie de sortir les serviettes, les tongs et les cocktails, et de glandouiller sur la plage comme de vrais gros touristes.
Et ça tombe bien, car Sámara a quelques grains de sable en rab.
Nous passons donc l'après-midi entre l'ombre des palmiers et les eaux tièdes de Playa Sámara, puis nous migrons vers Playa Carrillo en fin de journée pour y admirer le coucher de soleil, avant de passer le reste de la soirée dans le centre de Sámara.
Tranquillement.
Dimanche 31 mars 2019
Après un solide petit-déjeuner au chant du coq des singes-hurleurs, nous parcourons les 500 mètres qui nous séparent de la plage pour rencontrer Nelson, notre prof de surf pour la matinée. La dernière fois que je suis monté sur une planche remonte à un stage UCPA de 2013, mais les vagues sont de taille modérée et l'expérience s'avère un succès pour tout le monde.
Nous trainons un peu dans Sámara puis nous nous rendons à Playa Barrigona, une plage qu'un argentin nous accompagnant pour une sortie kayak le lendemain nous a vendu comme un secret bien gardé, peu connue des touristes.
Nous nous installons dans un coin reculé de la grève, avec pour seuls compagnons des bouquins, de la crème solaire et un thermos de Pura Vida, un cocktail local.
À mesure que l'après-midi avance cependant, nous réalisons que nous ne sommes pas aussi seuls que nous le pensions. Discrètement, par petites vagues, une étrange procession venue des bosquets se met en marche. Des dizaines, puis des centaines, puis des milliers de bernards l'hermite envahissent peu à peu la plage, jusqu'à ce que celle-ci soit littéralement recouverte de petits crustacés qui semblent quitter en masse l'ombre des palmiers pour rejoindre la mer, à l'exception de quelques individus qui remontent précipitamment vers la forêt comme s'ils avaient oublié d'éteindre l'aspirateur.
Ce curieux ballet se poursuivra pendant des heures et ne cessera qu'à la tombée de la nuit, au moment où nous regagnons Sámara après nous être de nouveau assurés que le soleil soit bien rentré se coucher.
Recette du Pura Vida
Ingrédients et quantités
- 1 dose de guaro (ou de rhum blanc, à défaut) ;
- 1 dose de triple sec ;
- 2 doses de jus d'ananas ;
- 2 doses de jus d'orange ;
- 1 dose de grenadine ;
- Un citron vert pour la déco ;
- Des glaçons.
Préparation
- Mélanger le guaro, le triple sec, le jus d'ananas et le jus d'orange dans un shaker (ou n'importe quoi d'à peu près refermable) ;
- Remplir le récipient aux deux-tiers avec des glaçons ;
- Et tu shake, et tu shake ;
- Verser le mélange dans un verre ;
- Verser la grenadine doucement au milieu du verre, pour qu'elle coule jusqu'au fond ;
- Planter un quartier de citron sur le bord du verre ;
- Sentir l'Océan Pacifique couler dans son œsophage.
À noter qu'il y a des recettes plus complexes en ligne, mais on n'est pas tous mixologues dans l'âme. Personnellement, je me suis passé du citron vert et j'ai directement mis la grenadine dans le shaker pichet avec le reste - c'était très bon pareil.
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Infos pratiques
Nous avons surfé avec l'école Patos, ce qui nous a coûté 50$ par personne pour un cours semi-privé de 1h30. Du moment que vous avez pris un cours, vous pouvez revenir et emprunter une planche gratuitement les jours suivants.
Nous avons déjeuné et diné plusieurs fois au Ahora Si tout au long de notre séjour à Sámara. Il s'agit d'un petit resto-bar tout à fait sympathique, avec une carte végétarienne et végétalienne bien fournie. En revanche, je déconseille le burger.
Nous avons également diné au Ancla, que je recommande pour le site (c'est toujours agréable de diner les pieds dans le sable au son des vagues) même si les plats étaient quelconques.
Enfin, nous avons testé quelques bières du Microbar qui, comme son nom le suggère, est à la fois une microbrasserie et un tout petit bar.