osteel's blog Chroniques d'un autre breton diasporique

Parc du Bic part 1 : toute la sainte journée

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Situé dans la région du Bas-Saint-Laurent, le parc national du Bic est l'un des vingt-neuf parcs nationaux du Québec, qui pour la plupart sont administrés par la Sépaq.

Nous y avons passé quelques jours à la fin du mois de juillet, après un court séjour à Québec : de quoi ramener un peu de chaleur en ce mois de décembre, alors que Montréal en est déjà à sa énième couche de neige.

Lundi 23 juillet 2018

De vous à moi, je n'ai jamais été un grand fan de conduite. Si j'ai eu mon permis l'année de mes dix-huit ans, j'ai toujours soigneusement pris soin de ne jamais avoir à posséder de voiture par la suite ; je suis le genre de personne qui préfère payer son loyer beaucoup trop cher pour être en centre-ville plutôt que d'être tributaire d'un véhicule en périphérie (le jaune ne me sied guère de toute façon).

Aussi appréhendais-je quelque peu notre installation au Québec, car tous les retours à ce sujet allaient dans le même sens : « Si tu veux sortir de Montréal, il faut une voiture ». Il ne fallut d'ailleurs pas longtemps pour que cela soit confirmé, notre séjour à Shawinigan nous ayant laissé quelque peu perplexes vis-à-vis du transport ferroviaire canadien.

Où cette longue introduction nous mène-t-elle ? Sur l'autoroute A-20 puis sur la nationale 132 - là où, au volant de notre véhicule de location, une partie de mes convictions a fondu sur l'asphalte brûlant de l'été québécois.

Car je dois ici le confesser : malgré des réticences bien ancrées, j'ai éprouvé un certain plaisir à sillonner les larges routes du Bas-Saint-Laurent, entre mer et montagne ; à longer les lacs brumeux et traverser les villages apprêtés, à croiser les panneaux de traversée d'élans et les boites aux lettres métalliques au petit drapeau rouge relevé ; à observer les gros camions chromés, flanqués de flammes et bardés de néons, et les bikers beaucoup trop solennels garer leurs lourds engins avant de pousser la porte de l'un des innombrables diners.

Parc du Bic 1

Si la boite automatique et le régulateur de vitesse y sont probablement aussi pour quelque chose, je dois avouer que, si on laisse de côté les considérations écologiques pour un instant (probablement très mal choisi), c'est bien la première fois qu'il me semble comprendre les aficionados du volant.

Parc du Bic 2

On arrive au camping Rivière-du-Sud-Ouest en fin d'après-midi, où l'on retrouve notre emplacement réservé à l'ombre des arbres - choix qui nous avait paru judicieux au vu des températures moyennes de saison.
C'était ignorer le fait que les moustiques ont aussi leurs préférences en la matière (j'y reviendrai).

On s'attèle à déballer puis à planter la tente, ce qui me rappelle soudainement que ça fait des années que je n'ai pas fait de vrai camping - celui du réchaud et des pains de glace, des nuits étoilées et du vent dans les arbres - par opposition au camping de festival, celui de la tente deux-secondes qu'on ne retrouve plus dans la pénombre et du réveil au chant du coq voisin bourré, juste avant de ne pas avoir à choisir entre un croissant et une bière pour le petit déjeuner.

Bref, la vie.

Parc du Bic 3

Dîner/souper du jour : sardines en boite sur lit de haricots noirs et purée lyophilisée, accompagné d'un vin roumain de la sélection petit prix de la SAQ.


Infos pratiques

Les réservations de camping se font directement depuis le site de la Sépaq. Il y a souvent des photos de l'emplacement, ce qui est plutôt cool.

L'accès aux parcs nationaux est payant, soit ponctuellement soit en achetant une carte d'accès illimité à l'un ou à l'ensemble des parcs sur une durée de douze mois.

Tous les campings ne sont pas égaux en termes d'infrastructure, certains étant plus récents que d'autres. Mais en théorie ils offrent tous au minimum une table de pique-nique et un barbecue par emplacement, et un bloc sanitaire par îlot (en l'occurrence le nôtre n'avait qu'une douche et un cabinet fermé par sexe, et un seul évier pour une quinzaine d'emplacements ce qui, vous en conviendrez, est un peu juste).

En général il y a aussi au moins un petit Dépanneur (épicerie) pas loin, qui vend du bois, de la glace et tout le nécessaire de survie.


Parc du Bic part 2 : ça use les souliers

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