osteel's blog Chroniques d'un autre breton diasporique

Interrail part 6 : on fait aussi les Bar Budva* (Monténégro)

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Interrail part 5 : life on the rail (Hongrie, Serbie, Monténégro)

Dimanche 10 septembre 2017

Bar, Montenegro

Premier constat en se promenant dans les rues de Bar : tout le monde n'est pas bourré, ce qui en soi est assez rassurant, quoiqu'un peu décevant.

Si la ville a l'avantage d'être à la foi située en bord de mer et à flanc de montagne, cette partie de l'agglomération, relativement moderne et récente, est toutefois présentée comme peu intéressante par les guides, ce qui s'avère un peu vrai.

Il y a pas mal de maisons en chantier (dont certains semblent avoir été commencés une décennie plus tôt), vraisemblablement pas grand chose pour se divertir mis à part quelques casinos et centres commerciaux, ainsi qu'une longue plage de galets bordée de restaurants avec terrasse.
Les touristes sont tout de même encore assez nombreux à y déambuler, mais on a le sentiment que le pays ne présente pas ici sa face la plus glamour.

Même le port, présenté comme une "marina", contient principalement des navires de guerre moches et à son autre extrémité se trouve un genre de station d'épuration pas franchement esthétique.

Bar 1 Après, évidemment, y'a pire

Bar 2 Bar 3

La ville n'est pas désagréable pour autant - elle est même plutôt chouette dans l'ensemble, mais il faut toutefois en sortir et prendre un peu de hauteur pour apprécier la véritable curiosité du coin : Stari Bar.

Nichée dans la montagne, cette cité médiévale - dont le nom signifie tout simplement "Vieux Bar" - a en grande partie été détruite à la fin du XIXe lors de la guerre contre l'Empire Ottoman, puis une nouvelle fois par un séisme en 1979.

La poisse.

Elle a partiellement été reconstruite depuis mais il reste de nombreuses ruines qu'il est aujourd'hui possible de visiter.

La partie habitée de la cité est absolument ravissante - presque entièrement piétonne, aux charmantes rues pavées bordées de petites boutiques et de restaurants, et où la population locale se compose pour moitié de chats et de chiens qui semblent vivre en harmonie.
L'endroit est clairement touristique mais conserve une réelle authenticité et vous assure une visite sereine : les sollicitations y sont rares, ce qui est vraiment appréciable (la seule personne nous ayant interpelés à l'entrée du bourg aura été ce sympathique petit vieux qui vendait des figues) (excellentes).

Stari Bar 1 Stari Bar 2 Stari Bar 3 Stari Bar 4 Stari Bar 5

Les ruines constituent le point culminant du village et offrent une vue saisissante, tant sur la montagne que la ville.

Stari Bar ruines 1 Stari Bar ruines 2 Stari Bar ruines 3 Stari Bar ruines 4 Stari Bar ruines 5 Stari Bar ruines 6 Stari Bar ruines 7 Stari Bar ruines 8 La faune locale

Il y règne un calme absolu que vient parfois interrompre le son du vent dans les grenadiers, ainsi que l'appel lointain du muezzin de la mosquée en contrebas (le pays compte en effet un nombre important de mosquées ; les musulmans y représentent la plus grande minorité religieuse, l'islam y ayant été introduite dès la fin du XVe suite à la conquête de l'Empire Ottoman).

Nous déjeunons sur la terrasse de l'un des restaurants de la rue principale puis nous promenons encore un peu dans la vieille ville avant de redescendre sur Bar afin de profiter de la plage durant les quelques heures d'ensoleillement restantes.

Calamars J'en salive encore

Bar plage 1 Bar plage 2 Bar plage 3 Un léger ressac fait rouler et s'entrechoquer les galets à chaque vague

Décidément charmés par l'atmosphère de Stari Bar, nous décidons d'y retourner pour dîner avant de rentrer tranquillement à l'appartement.

Stari Bar 6 Stari Bar 7

Lundi 11 Septembre 2017

Budva, Montenegro

On a mis le réveil assez tôt pour prendre un bus pour Budva, une autre ville côtière plus au nord, notamment réputée pour ses plages et sa vieille ville. Malheureusement il fait un temps assez pourri, du coup on se dit qu'on repassera pour les plages.

On troque nos sacs contre des renseignements à l'office du tourisme et on monte à bord d'une navette qui nous ramène à Sveti Stefan, petite bourgade voisine devant laquelle on est brièvement passés en bus un peu plus tôt.

La particularité de Sveti Stefan est sa jolie presqu'île au faux air de Mont Saint-Michel, malheureusement non accessible car faisant partie d'un complexe hôtelier (pas fous les mecs).

Sveti Stefan 1 Sveti Stefan 2

Le roc est relié au continent par un gué construit sur un banc de sable, venant couper en deux une belle plage où quelques touristes ont décidé de faire fi de la pluie.

Sveti Stefan 3

On lui préfère un café sur la terrasse couverte d'un bar avec vue sur la presqu'île, avant d'emprunter un sentier côtier qui remonte vers le nord.

Milocer beach

Puis on récupère un bus pour Budva et l'on se promène le long de la marina, en direction de la vieille ville.

Budva marina 1 Budva marina 2 Budva marina 3 Budva marina 4

Nous devons nous rendre à Kotor en début d'après-midi et le manque de temps nous impose de faire un choix : manger sur le pouce tout en visitant le vieux bourg, ou contrôler la qualité de la pêche du jour dans l'un des restaurants du port ?

Indice :

Old Fisherman's Pub

Alors que nous inspectons la taille des moules et que nous vérifions la texture des calamars, une grosse averse se met à tomber, immédiatement suivie d'éclairs et de coups de tonnerre, signe incontestable que l'Univers approuve notre décision.

On récupère nos baluchons à l'office du tourisme avant de retourner à la gare routière, où un petit cafouillage au niveau des bus nous fait arriver à Kotor avec deux bonnes heures de retard.
Il pleut désormais des cordes en continu et on est un peu lessivés (haha), alors on décide de se poser à l'appartement avant de dîner à proximité, puis de passer la soirée au chaud.

* Sans aucun doute ma meilleure vanne à ce jour

Interrail part 7 : Knights of the Old Republic (Monténégro)


Infos pratiques

  • Chose assez surprenante, la monnaie locale est l'euro, alors que le Monténégro ne fait pas partie de la zone euro ni n'est membre de l'Union européenne…

Voir l'encadré Pour aller plus loin à ce sujet.

  • Globalement, c'est un peu l'anarchie au niveau des bus : ils ne partent presque jamais à l'heure (quand ils ne sont pas carrément annulés), alors prévoyez de la marge en cas d'impératif.

Bar

  • Tout au long de la période estivale des navettes pour et depuis Stari Bar passent toutes les demie-heures en début de journée, puis toutes les heures à partir de la fin de l'après-midi et jusqu'à minuit environ.

Les horaires de passage ne sont pas affichés aux arrêts - l'office du tourisme vous donnera une feuille avec l'heure et la ville de départ de chaque navette, en fonction desquelles vous devrez estimer l'horaire de passage à l'arrêt où vous vous trouvez.
On peut cependant s'attendre à ce que cela s'améliore à mesure que le tourisme se développe.

Chaque trajet coute cinquante centimes par personne, et dure entre vingt et trente minutes.

  • La visite des ruines de Stari Bar coute deux euros par personne.

  • On a déjeuné au Konoba Kula puis diné au Citadela.

Service agréable et très bonne cuisine les deux fois - ceci dit, tous les restaurants du coin sont très bien notés et se valent probablement.

Je n'ai plus les prix exacts en tête, mais au vu de la qualité et de la quantité c'était vraiment bon marché.

Budva

  • Le trajet Bar - Budva dure environ deux heures (en fonction du trafic) et nous a couté quatre euros par personne.

  • En arrivant à Budva, on a laissé nos gros sacs à dos à l'office du tourisme, qui est à deux pas de la gare routière.

La plupart des gares sont également dotées d'une consigne bagages (en général un euro par sac - chercher les panneaux garderoba).

  • Les compagnies de bus locales vous emmèneront de Budva à Sveti Stefan pour un euro cinquante.

Une navette passe toutes les dix/quinze minutes et le trajet dure une vingtaine de minutes.

  • On a déjeuné au Old Fisherman's Pub où le plateau nous a couté trente-sept euros pour deux, et on n'a clairement pas eu besoin de dessert.


Pour aller plus loin

Le Monténégro et l'euro

Dans un souci de stabilisation de l'économie suite aux guerres de Yougoslavie, le Monténégro a adopté le Deutsche Mark en 1999, qui fut ensuite converti en euros en 2002, en faisant la monnaie locale alors même que le pays n'appartient pas à la zone euro. Le Monténégro est candidat officiel à l'intégration de l'UE depuis 2010.

Voir l'article de Wikipédia pour plus de détails : Euro et Monténégro.


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