Goa part 3 : le mardi c'est permis
06/02/2017Goa part 2 : Naya Saal Mubarak Ho
Lundi 2 janvier 2017
Après la visite du Saturday Night Market à Arpora deux jours plutôt, on décide de tester celui de Mapusa, plus dans les terres et augurant davantage d'authenticité.
C'est effectivement beaucoup moins policé : il n'y a pas de bars, pas de groupes, pas de contrôles de sécurité ; juste une foule essentiellement composée de locaux, qui s'affairent dans les allées, entre les scooters et les chiens, dans un bordel organisé où l'on n'est au final pas tellement plus sollicités qu'à Arpora.
Il ne faut pas s'y tromper cependant : Goa a beau faire partie des régions indiennes les plus riches et touristiques, y être en tant que touriste occidental ne passe pas inaperçu et l'on cherche régulièrement à vous y vendre des trucs, avec un prix annoncé au moins deux fois plus élevé que ce que vous devriez payer.
Mais pour ma part je n'ai pas trouvé la pratique insupportable, les vendeurs n'étant généralement pas trop insistants.
Alors qu'on déambule un peu au hasard dans les allées, un indien commodément prénommé Philippe nous accoste et, voyant qu'on est plutôt réceptifs, nous accompagne sur quelques mètres tout en décrivant les différentes parties du marché. Il y a notamment le flower market, le fish market, ou encore le meat market, chacun occupant une zone bien distincte de la place. Il nous guide ensuite d'étal en étal en fonction de ce que l'on cherche, sans cacher qu'il nous oriente plutôt vers les stands de ses potes, puis nous demande de venir jeter un œil à sa propre marchandise.
"Il est bon mon poisson !"
La manœuvre a évidemment pour but principal d'amadouer le chaland et de s'assurer des ventes, tout en ramassant des commissions ici et là. On choisira de jouer le jeu ou non, mais un petit détail dans cette stratégie nous a quand même bien fait marrer : au moment de se séparer, on réalise en effet que notre ami ne s'appelle pas du tout Philippe, mais qu'il a en fait mémorisé différents prénoms de différentes nationalités, qu'il utilise ensuite pour se rendre plus abordable.
Par ailleurs, en parlant avec lui des différents types de touristes que l'on trouve dans la région, il nous confirme ce que nombre de locaux nous ont dit avant lui (et nous diront encore par la suite), à savoir que les touristes russes sont dans l'ensemble plutôt mal vus (ils y représentent la grosse majorité de la population étrangère).
Pour une fois qu'on n'est pas les champions de la sale réputation, on ne va pas s'en plaindre.
"Philippe"
On décide ensuite de suivre la recommendation d'un guide de poche et de déjeuner au Satyaheera Hotel non loin de là, censé disposé d'un rooftop avec vue (un "toit-terrasse", oui. Admettez quand même que c'est sacrément moche).
Alors certes, ils ont un rooftop ; pour la vue en revanche, il faudra repasser (on s'est retrouvés dans une salle sur le toit, en gros).
Ça reste assez luxueux, bon et pas très cher, surtout qu'on se retrouve avec une quantité de bouffe telle qu'on n'a pas le choix que de demander des doggy-bags pour éviter un outrageux gaspillage.
Je ne sais pas si la pratique est répandue, mais ça n'a pas eu l'air de les choquer outre mesure et ils étaient définitivement équipés pour.
On prend ensuite la direction de Vagator Beach, pour une petite sieste digestive et une baignade au coucher du soleil. Il s'agit d'une plage plutôt populaire, assez fréquentée, tant par les hommes que les vaches et les chiens.
Une partie des filles du groupe expérimentent alors cette tendance à une certaine proximité que montre parfois la frange masculine de la population locale, qui profite des vagues et du relativement grand nombre de baigneurs pour se rapprocher et justifier des mains baladeuses.
S'il ne s'agit pas d'un harcèlement constant et qu'il n'y a pas eu de réel incident autre que celui-ci durant le séjour, le phénomène existe bel et bien, et il convient donc d'être vigilant, sans pour autant céder à la parano.
Ozran Beach étant juste à côté et, comme l'on y a repéré des bars sympas le soir du réveillon, on décide d'y passer le reste de la soirée, entre garlic cheese naans et remixes de Hilight Tribe.
Mardi 3 janvier 2017
Le choix parmi les plages ne manque clairement pas dans le coin, et on décide d'en tester une nouvelle, Mandrem Beach, censée être moins fréquentée et plus clean.
Il n'y a effectivement pas grand monde lorsqu'on arrive en début d'après-midi, et les quelques personnes présentes sont vraisembablement des touristes. Il y a quelques bars/restaurants disposant tous de transats et de parasols, avec des prix un peu plus élevés que d'habitude mais l'endroit est définitivement plus paisible.
À privilégier si vous êtes à la recherche de calme, ou si vous souhaitez pouvoir vous baigner et vous dorer la pilule en toute quiétude, loin des regards et des mains indiscrètes.
Après avoir lézardé une bonne partie de l'après-midi, on migre à nouveau vers Arambol Beach, un peu plus au nord, pour prendre l'apéro et manger un morceau. C'est le dernier jour du trip et on sent que la fatigue marque les rangs, mais un petit groupe décide de mettre le couvert une dernière fois et prend la direction de South Anjuna, réputée pour être une zone festive.
Le chauffeur de taxi s'emploie à nous mettre dans l'ambiance à sa façon, en roulant à pleine balle sur des petites routes de campagne, et en poussant le volume des enceintes de son mini-fourgon.
On se rend au Shiva Valley, un club emblématique de la scène psytrance, qui organise des soirées gratuites tous les mardis, du coucher au levé du soleil.
Donnant directement sur la plage, l'établissement a été construit à l'endroit même où les premiers hippies faisaient la teuf dans les années soixante, et revendique aujourd'hui une vibe particulière qu'on ne lui disputera pas.
On y danse les pieds dans le sable jusqu'à cinq heures du matin, lorsque la raison finit par l'emporter sur l'envie pourtant forte de jouer les prolongations.
Goa part 4 : vous reprendrez bien un peu de cheese garlic naan ?