osteel's blog Chroniques d'un autre breton diasporique

Goa part 4 : vous reprendrez bien un peu de cheese garlic naan ?

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Goa part 3 : le mardi c'est permis

Mercredi 4 janvier 2017

Encore un réveil difficile, avec la sensation que les basses résonnent encore dans ma boite crânienne, mais ça en valait totalement la peine.
Et ce même si la perspective de passer les prochaines vingt-quatre heures dans les transports s'en trouve encore moins réjouissante.

Nous décidons de réitérer l'expérience du début du séjour et louons un bus pour tous nous amener à l'aéroport, ce qui est de loin le plus pratique sur une distance relativement longue.

Je vous épargne ensuite les détails du retour qui fut pour le moins galère, et ce au-delà de la gueule de bois de certains d'entre nous. La nuit passée sur le sol de l'aéroport de Mumbai, notamment, fut particulièrement rude, et l'occasion d'une autre belle démonstration de l'organisation indienne, lorsqu'il a fallu s'enregistrer sur un vol interne que la compagnie avait fusionné avec un autre.

Aéroport de Mumbai Dur.

Tips & complément d'info

Il y a quelques aspects, notamment culturels, que je n'ai pas encore abordés, mais qui je pense valent la peine d'être relevés.

Premièrement, une chose que l'on remarque rapidement - et pour laquelle on a vite obtenu une explication grâce à Rohan, notre premier hôte - est que les indiens ont cette étrange manie de dodeliner de la tête, dans un geste à mi-chemin entre le oui et le non, lorsqu'ils s'adressent à quelqu'un.

C'est assez déstabilisant, parfois même un poil agaçant, ne sachant jamais trop de quoi il retourne - et pour cause.
Dans la culture indienne, il n'est juste pas très poli de directement dire "non", et ce hochement de tête à la normande est simplement l'astuce qu'ils ont trouvée pour signifier "non", "je ne sais pas", ou encore "tu me fais chier" sans vraiment le dire.

Autant dire qu'on n'a pas dû passer pour des gens très polis durant le séjour.

A contrario cependant, ils ont cette furieuse tendance à délibérément ignorer toute notion de file d'attente, certains individus n'hésitant pas à griller la priorité dès qu'ils en ont l'occasion, et feignant de ne pas avoir vu la queue lorsque l'on leur fait remarquer.
Cet aspect m'a particulièrement agacé, mais il semble une nouvelle fois que cette manière de faire soit culturelle, et il y a vraisemblablement une explication plus profonde qu'il n'y parait à ce phénomène (voir à ce sujet cette réponse sur Quora, ce thread sur Reddit (assez drôle par ailleurs), ou encore cet article sur le Huffington Post India, pour ceux que ça intéresse).

À propos des castes : elles existent bel et bien, même si elles ne disent pas leur nom. Le gardien présent H24 dans notre premier logement faisait clairement partie d'une classe sociale inférieure, et le frère du propriétaire nous expliquait que, si à Goa ce n'était pas vraiment visible, la manière dont les différentes castes se traitent entre elles peu changer de manière significative en fonction des régions.
Même dans son discours, qui se voulait résolument ouvert, il était flagrant qu'une différence était faite.
Je ne m'étendrai pas plus car il s'agit d'un sujet assez complexe, mais la fiche Wikipédia vous éclairera davantage si vous le souhaitez.

Dans un registre plus léger et surtout plus pratique, l'anglais est largement répandu et considéré comme la "langue officielle subsidiaire", ce qui s'explique par l'héritage colonial d'une part, mais aussi par le fait qu'entre vingt et trente langues et dérivés sont parlés en Inde, et que l'anglais leur permet de tous se comprendre à travers le pays (lui conférant ainsi le statut de langue véhiculaire à l'échelle d'un pays).

Niveau transports, vous payerez forcément le taxi plus cher qu'un local, mais votre idée du prix à payer pour un certain trajet s'ajustera d'elle-même à force d'emprunter différents taxis, et la négociation s'en trouvera facilitée.
Pas sûr que les locaux utilisent beaucoup ce moyen de locomotion de toute façon, et ils lui préfèrent probablement les transports en commun. Nous ne les avons pas testés pour des questions de praticité (rappel : groupe de quatorze), mais ça doit être faisable et de fait, moins cher.
On a aussi vu énormément de touristes à scooter, qu'il devrait être relativement facile de louer à la journée (du moins pour ceux que la conduite indienne n'effraie pas - à gauche qui plus est).

Conclusion

Goa peut parfois avoir des airs de vase clos occidental, mais recèle pour autant de quelques trésors d'authenticité. C'est un bon mix entre détente, fête et visite, qui vous permettra de vous plonger dans son étonnant héritage colonial portugais, mais aussi dans la culture locale, pour peu que vous vous éloigniez un peu des côtes.
Pour les plus fêtards, vous pourrez vous oublier jusqu'au petit matin sur des rythmes psychédéliques, puis récupérer tranquillement sur une longue plage de sable fin bordée de palmiers.

Je ne connaissais absolument pas l'Inde et n'avais pas d'attentes particulières la concernant, mais ce petit séjour m'aura certainement donné envie d'en voir plus.

Anjuna Beach Crédit photo : Adrien

Sinon, je vous ai dit qu'il fallait goûter les cheese garlic naans ?

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Posted by osteel on the :: [ voyage inde goa ]

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