Glastonbury part 4 : soy un perdedor
31/10/2016Glastonbury part 3 : pluie de basses
Dimanche 26/06
En me penchant sur la question, je suis parvenu à identifier deux avantages concernant la boue :
- Tu marches comme un bourré même quand tu l'es pas, ce qui met d'office tout le monde au même niveau
- Après quelques jours à piétiner dedans, tu rentres de nouveau dans du 38
À part ça, honnêtement, je vois pas.
À ce stade en tout cas, j'en ai raz les bottes (littéralement et figurativement, donc), et suis quelque part soulagé que ma tente ait choisi de décéder car du coup je n'ai pas à la ramener.
Cérémonie d'adieux du lundi matin
La soirée de la veille s'est terminée particulièrement tard et on est tous un peu au bout de nos vies, du coup on ne sort de notre léthargie qu'en fin de journée pour aller voir Beck sur la Pyramid Stage.
Le californien approche doucement de la cinquantaine et ça se voit un peu, l'énergie n'étant pas tellement au rendez-vous, mais ça reste cool et voir Loser en live m'a permis de cocher une autre petite case dans un coin de ma tête.
On se dirige ensuite vers The Glade où Henry Saiz devrait avoir posé ses platines. L'espagnol propose une musique électronique assez singulière, pas évidente à décrire mais définitivement intéressante, et j'étais curieux de voir ce que ça pouvait donner en live.
Très bonne surprise en définitive : le set passe comme du petit lait, l'ambiance est excellente, et les VJs dont il s'est entouré font un très bon taf.
À suivre.
On fait ensuite un saut rapide à la West Holts Stage pour voir les Earth Wind & Fire performer September (obligé), avant de retourner à la Arcadia pour se mettre bon coup de boost avec Basement Jaxx, qui nous font notamment le plaisir de jouer Where's Your Head At :
En remontant vers l'Arcadia un peu plus tôt, il m'avait semblé percevoir un beat trance provenant d'une tente près du Spaceport, un genre de bar futuriste. Je m'étais promis d'y faire un tour à la fin de Basement Jaxx pour en avoir le cœur net, et réalise en m'y pointant que la Glade Lounge (la tente en question) programme en fait mal d'artistes psytrance, ce que j'ignorais totalement.
Du coup, on y reste pour le set de Tristan Cooke, un DJ anglais, qui fera parfaitement l'affaire pour clôturer ce festival.
Les conseils de papy osteel
Sans prétendre être un régulier chevronné, après cette deuxième saison à la Worthy Farm j'ai tout de même quelques conseils à distiller pour ceux qui souhaiteraient se frotter au festival anglais.
Premièrement, et ça ne vous surprendra pas si vous avez suivi jusqu'ici :
- Amenez des bottes
Et ce quelle que soit la météo prévue : il y aura un minimum de boue quoiqu'il arrive. Prévoyez également plusieurs paires de semelles (au pire, vous trouverez tout ce qu'il faut sur place) même si vous ne les mettez pas tout de suite, et soyez sûrs que vos pieds ne bougent absolument pas dans les bottes, surtout en cas de grosse boue.
L'inverse pourrait sincèrement vous flinguer votre festival.
Prévoyez également une paire de pompes supplémentaire pour le retour, car ils vous font retirer les wellies avant de monter dans le car.
Le parking de Glastonbury, où les wellies viennent pour mourir
- Il est inutile et stressant de chercher à trop planifier : il est juste impossible de tout voir
Ma recommandation serait de se faire une liste au préalable (l'application est très pratique pour ça), et de ne l'utiliser que comme guide occasionnel pour votre festival, en cas de temps mort ou lorsque vous ne savez pas trop où aller (à part les quelques artistes que vous voudrez probablement absolument voir, évidemment).
Encore une fois le site est gigantesque et, s'il est agréable de déambuler au hasard en journée, il peut vitre être gonflant de marcher une demie heure pour rien le soir venu.
- Inutile d'amener quoi que ce soit à manger
À part deux-trois trucs pour le matin, à la limite. Concentrez-vous plutôt sur le confort de vos nuits (mieux vaut un matelas qu'un sac de bouffe). Amenez seulement une paire de bouteilles d'eau, ou encore mieux, achetez-en sur place, vous pourrez ensuite les remplir aux points d'eau de chaque camping ou aux stands WaterAid présents un peu partout sur le site. Il y a des stands de bouffe absolument partout et, même si c'est parfois moyen, ça restera meilleur que votre jambon camembert après trois jours dans la tente.
Évidemment cela ne vous concerne pas si vous vous ramenez en camtar avec un réchaud et tout le tralala, mais tout le monde ne possède pas un tel équipement, arrêtez de vous la raconter.
Mais parlons plutôt alcool :
- Il y a de nombreux bars sur places mais il n'y a pas de contrôles entre le camping et le site en lui-même
En gros vous pouvez vous promener partout avec votre rhum-coca, personne ne vous dira rien, c'est parfaitement autorisé.
Et oui, ça peut pas mal compenser le coût du festival.
Enfin :
- Investir dans une batterie externe pour votre mobile est une bonne idée
Même s'il y a des zones de chargement à disposition, il y a tout le temps des heures de queue.
Conclusion
Même si j'ai sincèrement kiffé cette seconde édition, l'état du terrain et les diverses avaries de ma tente (les secondes étant parfois liées au premier) ont un peu eu raison de ma résistance. Le ratio plaisir/galère était quasiment à l'équilibre et ça a probablement conduit à ce que je ne fasse pas beaucoup d'efforts pour tenter de choper des places pour l'année prochaine.
On va sûrement plutôt tabler sur un autre festival (au sec, de préférence), mais Glastonbury reste un événement qui vaut le détour, et qui mérite définitivement sa réputation.