Dublin jour 1 : P.S. I Love You
29/11/2015Vendredi 9 octobre 2015
Je guette les écrans derrière le comptoir pour m'assurer que j'ai le temps de finir mon petit déj' avant la fin de l'embarquement. Je me trouve dans l'un des shops de la zone duty-free de l'aéroport de Stansted : il est un peu plus de 9h, je décolle pour Dublin dans moins d'une heure.
Des potes ont eu la bonne idée d'organiser un week-end dans la capitale irlandaise, parvenant à rassembler un groupe de 13 personnes : je vous laisse imaginer le bordel pour trouver un logement faisant consensus (ce que nous sommes parvenus à faire, au terme d'intenses négociations).
Je prends place à bord du vol Ryanair FR2371, à côté d'une jeune femme déjà affairée à la relecture de ce qui ressemble à un manuscrit. Le stewart fait sa petite démo de sécurité que tout le monde prend bien soin d'ignorer, puis ma voisine esquisse un rapide signe de croix alors que l'appareil prend la direction de la piste.
Okay.
Le matelas cotonneux défile par le hublot et j'apprends qu'elle est conférencière à l'Université de Birmingham, qu'elle est en train de relire le roman d'un de ses élèves doctorants, que ça traite d'une femme dépressive et que oh my God c'est très mauvais.
Sur ces révélations bouleversantes, je me tourne sur le côté et consacre le reste du vol à terminer ma nuit.
L'aéroport de Dublin est plutôt bien foutu, tout est bien indiqué et je sais exactement où me rendre pour choper le bus. Le chauffeur prend son temps et dragouille la belge montée avant moi, pendant que la file derrière moi commence à s'allonger. Elle glisse subtilement que son mari est de Galway en désignant le fond du bus, ce qui ne semble guère l'émouvoir. Elle s'échappe finalement et le conducteur troque son sourire pour un air blasé alors que je demande le prix du ticket.
Bizarrement, il ne me demande pas non plus d'où je viens.
Pour rejoindre le centre, je traverse un genre de banlieue résidentielle assez mignonne qui me rappelle immédiatement Tralee, cette petite bourgade du Kerry où j'ai fait mon stage d'IUT il y a 10 ans (ouais, ça pique). Je descends après une demie-heure de trajet, et le soleil et la température qui l'accompagne me forcent à tomber la veste alors que je me dirige vers l'auberge pour rejoindre les autres (je rappelle qu'on est en plein mois d'octobre).
À ce stade il est pas loin de 13h, tout le monde a la dalle alors on descend vers Temple Bar pour un Irish Breakfast (c'est comme un English Breakfast, mais en Irlande - dans tous les cas, c'est fat et pas tout à fait vegan-friendly). On se dirige ensuite vers le Trinity College, plus grande université irlandaise, historiquement fondée en 1592. Bâtiments modernes et historiques se mélangent désormais, formant un ensemble assez classe.
Nous descendons ensuite Grafton Street, haut lieu du shopping dublinois, passons rapidement au Stephen's Green Shopping Centre et poursuivons vers le sud vers un quartier un peu plus alternatif ou on spot notamment quelques pièces de street art.
On se pose au Whelan's, un pub bien cool avec des cheminées, peu éclairé, qui s'avèrera être le pub où une scène du film PS I Love You a été tournée (je vous raconte pas l'excitation quand je l'ai appris).
On repasse à l'auberge pour poser/récupérer des trucs et, comme c'est l'heure de l'apéro, on se met en quête d'un pub. On échoue au Brannigans où l'on se met quelques Franciscan Well (#approved) et autres shots, entre de sympathiques échanges avec les autochtones. Le barman est cool et nous refile quelques tuyaux pour poursuivre la soirée, ce qui nous mène au Workman's Club dans Temple Bar. L'endroit est grand, sur plusieurs étages avec de nombreuses pièces et escaliers, proposant différentes ambiances. Je m'y perds comme dans Poudlard, et on se retrouve tous finalement sur la terrasse fumeur, avec des genre de portes collées aux murs, ce qui donne un petit côté Monstre et Cie à la déco (ouais, grosse référence).
Je ne vais pas vous cacher qu'à ce moment-là j'en mène plus très large, et que le reste est un peu flou (a priori pas grand chose à signaler de toute façon à part un passage au Burger King pour un whopper et des mozza-sticks locaux).
[voyage] Dublin jour 2 : Guinness is good for you
[voyage] Dublin jour 3 : Sláinte!