osteel's blog Chroniques d'un autre breton diasporique

Deux jours à Québec part 2 : Weeeee!!

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Deux jours à Québec part 1 : Avoir l'air malouin

Dimanche 22 juillet 2018

Nous délaissons les pavés du centre ville le temps d'une matinée pour les embruns de la chute Montmorency, située dans le parc national du même nom au nord de Québec.

Quelque peu éclipsée par la notoriété de ses cousines ontariennes, la chute Montmorency offre néanmoins un spectacle tout à fait remarquable, dominant notamment d'une bonne trentaine de mètres les chutes du Niagara (parce que oui, c'est parfois la taille qui compte).

Chute Montmorency 1 Chute Montmorency 2

Suivant une recommandation de notre hôte AirBnB, nous avons rendez-vous au sommet de la chute pour ce qui la veille paraissait être une formidable idée (et curieusement un peu moins lorsque nos pieds reposent sur la petite plaque de bois précaire nous séparant du vide) :

Chute Montmorency 3

Weeeee!!

Trente secondes qui me rappellent que je ne suis toujours pas près de sauter à l'élastique.

Au-delà des petits tracas liés au vertige, la traversée en tyrolienne offre un panorama assez imbattable (tant que vous n'oubliez pas d'ouvrir les yeux) et l'on ressort pleinement satisfaits de l'expérience. On se remet de nos émotions en faisant un dernier tour dans le parc, avant de redescendre sur Québec pour un déjeuner que l'on estime bien mérité.

Chute Montmorency 4

On jette notre dévolu sur le Snack Bar Saint-Jean, qui propose des mets issus de la plus fine gastronomie Québecoise (comme des poutines au pain à la viande et aux saucisses, ou des sandwiches aux noms exquis comme le Gang Bang Burger).

Quebec 1

Le Grilled Cheese "Calvaire" - pain à la viande, oignons, fromage à poutine. FUCK. YES.

La météo tient ses promesses chagrines et l'on passe à la suite du programme consistant en la visite de la Citadelle, un fort du XIXè qui sert aujourd'hui de musée et de quartier général au Royal 22è Régiment qui l'occupe depuis 1920.

Citadelle 1 Citadelle 2

Sortez à présent vos pipes et vos sachets de thé, un petit point historique s'impose :

Colonie française de 1534 à 1763, le Canada (alors appelé Nouvelle-France, même si je pense que France II aurait été plus approprié, car laissant de la place pour d'éventuelles suites en cas de succès au box-office) passe sous contrôle britannique après le siège de Québec en 1759 (officialisé par la suite avec le traité de Paris en 1763). La Couronne doit cependant rapidement faire face à une autre menace, en provenance des américains cette fois, alors sur la voie de l'indépendance.

Québec (la ville) repousse une attaque en 1775, et connait par la suite une série de fortifications, donnant notamment sa forme étoilée à la Citadelle.

Un siècle et demi plus tard, en 1914, le Royal 22è Régiment voit sa genèse avec la formation d'un bataillon Canadien-Français, le premier étant entièrement francophone et le vingt-deuxième à obtenir l'autorisation d'être envoyé au front en Europe.
Sa création se fait principalement dans une optique de cohésion nationale, les Canadiens-Français étant jusque-là pointés du doigt pour leur manque supposé de participation à l'effort de guerre.

Le 22è bataillon doit dès lors mener un double combat : face aux allemands sur le front européen d'une part, mais aussi face à la surveillance de l'Armée britannique, auprès de qui sa légitimité est encore à prouver.

Cette lutte s'inscrit alors dans ce besoin fort du Québec d'exister avec et au-delà de ses racines françaises, au sein d'une fédération canadienne à l'héritage majoritairement anglo-saxon.
Une piste pour comprendre d'où viennent les rapports parfois compliqués du Québec avec ses voisins et la France - un thème toujours bien présent, même s'il est probablement moins visible aujourd'hui.

Citadelle 3

Un exemple de ce surprenant mélange culturel : une relève de la garde similaire à celle de Buckingham Palace, se déroulant en français dans une ville d'Amérique du Nord. Et le tout sous la supervision d'un bouc.

Citadelle 4

Au moins à l'époque, on savait s'marrer

Après la visite de la Citadelle, nous poussons jusqu'aux Plaines d'Abraham, un grand plateau vallonné couvert de gazon et de bosquets que l'on renonce à traverser à cause d'une météo décidément maussade. On regagne la vieille ville en empruntant de nouveau la promenade des Gouverneurs puis la Terrasse Dufferin, avant de nous réfugier dans le lobby de l'hôtel Fairmont Le Château Frontenac (FCF pour les intimes - enfin j'espère car la vie est vraiment trop courte), où quiconque est quelqu'un semble avoir séjourné.

Quebec 2 Quebec 3 Quebec 4

La nuit tombe, on se promène dans les rues du centre avant de s'abandonner à un réflexe londonien en allant boire un verre au pub Saint-Alexandre, puis de retourner dans le petit Champlain pour diner.

Quebec 5 Quebec 6

ÉVIDEMMENT.


Pour aller plus loin



Infos pratiques

Le site du Parc de la Chute-Montmorency, et l'activité tyrolienne. La vidéo est incluse dans le prix (26$ pour un adulte) et peut-être téléchargée plus tard.

Le Snack Bar Saint-Jean, bon et abordable, parfait pour un déjeuner.

Le musée de la Citadelle, qui retrace le parcours du Royal 22è Régiment sur fond d'Histoire et offre des tours guidés. J'ai trouvé la visite instructive (16$ pour un adulte).

Le pub Saint-Alexandre pour la petite touche British, et nous avons dîné à l'un des deux restaurants Sapristi, une enseigne de gastronomie italienne utilisant des produits québécois.


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Posted by osteel on the :: [ voyage quebec quebeccity canada ]

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