Lisbonne part 2 : Oi 2018!
23/01/2018Lundi 01/01
On se lève étrangement tôt pour débuter cette année 2018 alors on en profite pour explorer la ville en attendant que les autres n'émergent. On retourne sur les lieux du crime pour constater les dégâts mais il semble qu'on nous a devancé : les rues de Bairro Alto sont étonnamment propres, et le calme serein qui y règne vient contraster avec le joyeux bazar de la veille.
On se prend un petit déjeuner à base de Pão de Deus ("pain de Dieu", en toute modestie) (délicieux) et de café avant de rejoindre les autres et de se rendre à Alfama, un quartier historique de Lisbonne situé dans l'est de la ville.
Il fait un temps superbe, la lumière et les couleurs sont magnifiques, et on ne se lasse pas de l'omniprésence des faïences sur les façades.
Après avoir déjeuné en terrasse, on grimpe vers le château São Jorge ("Saint-Georges"), offrant de sympathiques rues étroites et des panoramas sur la ville.
Comme on est quand même tous un peu flingués de la veille, on retourne à l'appartement pour une petite sieste que certains transformeront en nuit, probablement (dé)motivés par un départ aux aurores le lendemain.
Le reste des troupes part dîner à proximité.
Mardi 02/01
Alors que la plupart des gens sont partis dans la matinée, nous profitons du fait que notre vol est en fin de journée pour passer du temps à Sintra, une cité classée au patrimoine mondial de l'UNESCO située à vingt-cinq kilomètres au nord-ouest de Lisbonne.
Nous nous y rendons en train depuis la gare de Rossio et commençons par une rapide exploration du centre, avant de nous arrêter à un restaurant de tapas local.
On entreprend ensuite de visiter le Quinta da Regaleira ("Palais de la Regaleira"), un ensemble architectural assez dingue s'étendant sur quatre hectares, et qui en plus d'un palais comprend aussi des jardins, des chutes d'eau, un terrain de tennis, un énorme puits (sobrement nommé "Puits Initiatique"), un "Portail des Gardiens", des tunnels - j'en passe et des meilleures, le tout saupoudré de références aux Templiers et à la franc-maçonnerie.
La forme actuelle des lieux est principalement due à un seul homme, António Augusto Carvalho Monteiro, et à son architecte Luigi Manini...
"Allo oui la police de la mégalomanie ? Oui, je crois qu'on en tient un bon, là."
Monteiro a hérité d'une vaste fortune au Brésil au XIXe siècle, qu'il a ensuite fait fructifier en y vendant du café et des pierres précieuses (le genre de type qui aujourd'hui aurait massivement investi dans le Bitcoin, en gros), avant de rejoindre le Portugal où il achète le domaine en 1892 et y entame les travaux.
Un aperçu en images :
C'est d'une grandiloquence assez hallucinante, et ma foi plutôt cool à visiter (une copie du plan des lieux est aussi disponible, pour vous donner une idée de la taille du domaine).
On s'y attarde un peu et lorsqu'on en termine la visite le temps commence à nous manquer, mais après quelques hésitations on saute dans un tuk-tuk qui nous emmène au Palácio Nacional que l'on entreprend de visiter au pas de course.
C'est franchement chouette et mériterait vraiment que l'on s'y attarde, tout comme les jardins sur lesquels on a dû faire l'impasse.
On redescend à la gare en tuk-tuk où l'on récupère un train pour Lisbonne, puis un métro pour l'aéroport.
Infos pratiques
On a pris notre petit déjeuner au Padaria do Bairro, où un café, une pâtisserie et un jus d'orange pressé nous ont couté 2.5€ par personne.
Compter 5€ par personne pour l'aller retour Lisbonne-Sintra. Le train passe toutes les dix/vingt minutes environ, et le trajet dure quarante minutes. Il y a des consignes bagage dans la gare de Rossio.
Dans Sintra, on a déjeuné au Romaria de Baco - je recommande chaudement.
Attention aux files d’attentes devant le Palácio Nacional, ne pas hésiter à prévoir de la marge.
Au total on en a eu pour 20€ de tuk-tuk, ce qui est raisonnable vu le temps que ça nous a fait gagner. Il est cependant probablement possible de négocier.