osteel's blog Chroniques d'un autre breton diasporique

Jack Garratt au Heaven (16/02/16)

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Lorsqu'une date au Heaven fut annoncée pour Jack Garratt, je fus un peu surpris.

Le type venait de remplir la O2 Academy Shepherd's Bush Empire et, en comparaison, le Heaven, plus petit, ressemblait à une régression.
En y regardant de plus près, je me rendis compte qu'il s'agissait d'un concert caritatif pour l'association War Child - qui, vous l'aurez deviné, s'occupe des enfants touchés par la guerre, s'étant associée avec plusieurs groupes et artistes de renom (de Florence And The Machine à Coldplay, en passant par Bring Me The Horizon) pour organiser des concerts intimistes sur une semaine afin de lever des fonds, ce qui me semble être une excellente idée : Jack Garratt dans une (relativement) petite salle et de surcroit pour la bonne cause ? Difficile de ne pas adhérer.

J'ai déjà brièvement dit en six petites lignes tout le bien que je pensais du bonhomme dans un post sur Glastonbury, et je ne vais pas maintenir un suspense inutile : près d'un an plus tard, c'est toujours aussi valable.
Peut-être même davantage.

Nous nous pointons au club niché en-dessous de Charing Cross Station dix minutes avant le début de la performance.
C'est bondé, et on peine un peu à se frayer un chemin vers le centre de la fosse.
On se cale près d'un groupe de français (on n'a pas fait exprès, ils sont partout de toute façon) alors que les lumières s'éteignent et que le rouquin barbu et son incontournable casquette monte sur scène.

Jack Garratt 👌🏻

A photo posted by Yannick Chenot (@osteel) on

Il vient tout juste de poser sa soul électronique sur un premier album, Phase, et c'est une bonne nouvelle car, lorsque je l'ai vu à Glastonbury, il n'avait encore qu'un EP dans sa besace et donc un nombre limité de chansons.
Il déroule une setlist complète ce soir, agrémentée de quelques titres inédits dont certains sont joués en live pour la première fois.

C'est notamment le cas d'un étonnant mash-up de 7 Days de Craig David et de Señorita de Justin Timberlake qui, disons-le, pris séparément ne sont pas trop ma came.

Et pourtant.

C'est là je pense toute la force de Jack Garratt : peu importe si le style de sa musique vous parle ou non à la base, il dégage une telle énergie et une telle sincérité sur scène qu'il est difficile de ne pas se laisser embarquer dans son univers.

Ses titres sont toujours réarrangés de telle sorte qu'ils diffèrent des enregistrements studio, donnant le sentiment que chaque représentation est unique. Il passe d'un instrument à l'autre de manière toujours aussi impressionnante, use abondamment des boucles et parvient sans en avoir l'air à jouer seul des morceaux complexes, toujours avec un plaisir non dissimulé.

Vraiment : ce type est à voir en live.

Je vous laisse avec Worry, probablement une des meilleures break-up song de 2015.

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