Darkstar à l'Institute of Contemporary Arts (04/11/15)
17/11/2015[Ce post est le premier que je publie depuis les atrocités commises vendredi dernier, sur lesquelles je ne m'attarderai pas. Beaucoup de choses ont été dites déjà, de portée plus ou moins heureuse, et je n’ai de mon côté pas grand chose de pertinent à ajouter. Simplement, je continuerai à profiter des plaisirs de la vie que cette ville multiculturelle qu'est Londres a à offrir, où l’art du vivre-ensemble se pratique au quotidien, et je ne compte évidemment pas stopper ou réduire la fréquence des concerts auxquels je me rends, bien au contraire.]
Avant de prendre ma place pour le show des Darkstar, j'ignorais complètement où se trouvait l'Institut des Arts Contemporains, et encore plus qu'il abritait une salle de concert ce qui, après réflexion, n'est pas si déconnant.
En fait, je ne savais même pas qu'il y avait un Institut des Arts Contemporains.
C'est donc en terrain complètement inconnu que je me rends ce soir-là, suivant le petit point bleu clignotant sur la carte de mon smartphone après être descendu à Piccadilly Circus.
J'arrive devant de grands bâtiments classes, flanqués de colonnes, et je réalise que je suis à deux pas de Westminster et de Buckingham Palace. Je rentre dans le hall et demande mon chemin à un vigile patibulaire qui me dit de ressortir et de descendre les Duke of York Steps pour entrer par l'autre côté.
Je m'exécute et pénètre un vestibule où l'on est accueilli par des portiers en costard qui m'indiquent où échanger mon billet contre un bracelet. Il y a des oeuvres diverses un peu partout, et plein de gens au look élaboré, du genre un peu hipsters, mais avec plus d'années d'expérience.
La salle n'est pas très grande, pouvant accueillir dans les trois cents personnes et, si l'event est sold-out, l'endroit n'est pas plein à craquer, ce qui est franchement appréciable.
Les Darkstar sont un duo Londonien signé chez Warp et, entre vous et moi, de prime abord ils ont plus l'air du genre à trainer au comptoir d'un pub de province qu'à faire de la musique électronique alternative.
Ils entament avec Aidy's Girl is a Computer puis enchainent avec Pin Secure, extrait de Foam Island, leur nouvel album, dont ils dérouleront quelques titres.
Leur son est plutôt lent, assez ambient ; il invite à fermer les yeux et à se balancer légèrement d'un pied sur l'autre, le sourire aux lèvres. Le set est relativement sobre, avec juste une pointe d'effets visuels : il n'en faut pas plus pour que le charme opère.
Il me semble cependant que le son sature parfois, et je suis content d'avoir pris mes bouchons.
Je vous recommande par ailleurs l'écoute de Foam Island, qui a ceci de conceptuel que les morceaux sont entrecoupés de micro-interviews de jeunes gens de Huddersfield (entre Leeds et Manchester), interrogés à propos de leur avenir, de leurs aspirations.
S'il ne vous bouleversera probablement pas, il propose une pause, une oasis musicale qui mérite que l'on s'y attarde un instant.