Les brefs de mai
07/06/2015Malgré le fait d'avoir pas mal été busy à préparer mon premier contrat en tant qu'indépendant (danse de la victoire), je ne suis pas pour autant resté chez moi en mai.
Devil Sold His Soul au 100 Club (04/05)
Je ne connaissais absolument pas le 100 Club jusqu'alors, et qu'il soit niché en plein coeur de Oxford Street me laissait un peu perplexe (si vous l'ignorez, c'est un peu le temple du shopping à Londres). Force est de constater que j'ai le scepticisme mal placé, car l'endroit est plutôt cool : il s'agit d'une petite salle toute en longueur, à tendance métalleuse (mais plutôt côté teenage).
Je ne sais pas qui assurait la première partie mais, si leur son n'était pas dégueu en soi, les zicos en faisaient vraiment trop (ceci dit, voir le chanteur gueuler ses tripes par terre dans la fosse, entouré d'un public vaquant à ses occupations et lui prêtant vaguement attention, créait un contraste assez intéressant).
Les Devil Sold His Soul (ou DSHS pour les intimes, même si c'est pas tellement plus simple à dire) prennent ensuite place, histoire de redonner un peu de cohérence au tout. Déjà vus au Borderline en octobre 2013, le groupe londonien fait partie de ces formations ayant marqué mes quelques années de transition vers l'âge adulte (fin d'études, en gros). J'étais (et suis toujours) un très gros fan de "A Fragile Hope" et, s'ils s'étaient un peu perdus avec "Blessed and Cursed" selon moi, "Empire of Light" signait quelque peu leur retour, et "Belong Betray", leur dernier EP, est loin d'être inintéressant.
Je n'ai pas connu le groupe sur scène pendant sa période Ed Gibbs, mais Paul Green assure plutôt bien le chant (et est capillairement mieux inspiré, avouons-le). Le set est assez varié, et deux morceaux de "A Fragile Hope" sont joués ("The Starting" et l'incontournable "As The Storm Unfolds").
Le show dure plus d'une heure, et la formation post-hardcore livre une performance tout à fait appréciable.
Nuits Sonores (Lyon) (16/05)
Ce mois de mai aura également été le théâtre de mon dépucelage des Nuits Sonores (festival de musique électronique lyonnais), dont j'ai fait l'intégralité du samedi, journée au cours de laquelle j'ai pu voir Floating Points, Jamie XX, The Orb, Jon Hopkins, Rone et Laurent Garnier. Line up plutôt sex s'il en est, pour une journée ensoleillée (même si je me suis un instant cru à la pointe du Raz un jour de tempête en sortant de l'avion le vendredi).
Je ne vais pas trop m'attarder sur la performance des artistes - non pas qu'il n'y a rien à dire, mais qui dit festival dit apéro : il m'est donc difficile de faire une critique précise - et simplement dire que j'ai passé un très bon moment, étant notamment satisfait d'avoir enfin vu Rone sur scène.
La Sucrière et l'ancien marché de gros sont des lieux plutôt cool, bien aménagés (indice qui ne trompe pas : on ne fait pas la queue plus de 5 minutes au bar), et l'ambiance et plutôt bonne. Seuls bémols : l'attente pour accéder à la Sucrière l'après-midi (faudrait au moins doubler la sécu pour les fouilles) et les fucking pickpockets.
Ça m'a également donné l'occasion de découvrir un peu plus Lyon, qui ma foi est une ville tout à fait charmante (ma première visite m'avait surtout laissé le souvenir d'une salade de cartilage un peu traumatisante).
The Cinematic Orchestra à la Roundhouse (23/05)
Après du hip hop électronique, du post-hardcore et de la techno, on poursuit dans l'éclectisme avec un concert de nu jazz.
On rate Dorian Concept pour aller bouffer des moules frites et boire de bières dans un bar belge (question de priorité), puis on revient pour le début de The Cinematic Orchestra.
Ça fait pas mal de monde sur scène, avec tour à tour clavier, saxo, guitare, basse, percus, batteur, chant, contrebasse, violon, parfois un second chanteur sur certains morceaux et, bien évidemment, Jason Swinscoe.
C'est la première fois que je suis placé dans le circle de la Roundhouse, ce qui me donne une vue pas dégueu sur la scène (je commence vraiment à kiffer les concerts assis).
La première partie du set me laisse un peu insensible je dois dire, et il y a comme un brouhaha incessant dans la salle, qui me fait un peu l'effet d'un stade rempli de vuvuzelas. Ce n'est évidemment pas très agréable, particulièrement lors des morceaux acoustiques.
Heureusement, le show gagne en intensité et reconquiert l'attention du public, et je rentre bien plus facilement dans la deuxième partie, surtout lorsque "Breathe", mon morceau favori, est joué.
"To Build A Home" n'est pas oublié non plus, joué en acoustique pendant le rappel.